Jaimelesfraisiers

Une citation que je devrais mettre en pratique "the way the world worked-which was badly-was just a strong incentive to live purposefuly and to be determined about living well"

31 octobre 2006

Le pays où l'on n'arrive jamais

Cela a été Internet pour moi pendant 2 semaines. Désolée, désolée, désolée de cette longue interruption dans mon blog, la faute à mon ordi qui s'est suicidé pour une raison inconnue de nous tous à la maison (vu que personne ne sait ce qui a pu le pousser à un acte aussi désespéré, j'en conclus qu'il ne se sentait pas assez écouté).

A part cela...Il m'a fallu du temps pour savoir quoi mettre comme post (j'avais bien une petite idée dont j'avais parlé à mon cher Moudi mais cela demande encore de la maturation). Je vais plutôt vous parler de mon dernier essai culinaire en date : le quatre-quart à la cryptonite (oui parce que ne pas avoir internet, cela laisse plein de temps pour des activités très stimulantes, comme cuisiner des plats dont même les survivants de Lost ne voudraient pas). En fait il s'agit d'une bête recette de quatre-quarts (125 g de farine, 125g de beurre, 125g de sucre et 3 oeufs) agrémenté de pâte de pistache mélangée à du fromage blanc. Sur le coup cela m'a semblé une idée géniale, j'ai un peu déchanté quand j'ai vu le résultat : au lieu d'avoir une couleur de pistache normale (style les sacs en papier de chez Ladurée) cela ressemblait exactement à la cryptonite de Smallville (preuve de mauvais goût s'il en est, la seule vraie cryptonite étant celle de "Lois et Clark les aventures de Superman"). Comme on a tous des supers-pouvoirs dans ma famille, on a eu très très peur...(oui parce qu'on l'a mangé tout de même, du sucre c'est toujours bon à prendre même sous une forme bizarre et les survivants de Lost pensent qu'un code tapé sur un ordi datant des années 50 peut sauver le monde alors je ne me fie pas à leur capacité de jugement)

Je vous rassure, nous sommes saufs : ma maman a toujours son super-langage codé (quand elle demande quelque chose qui est à côté du frigo dans la cuisine cela signifie que c'est sous l'évier dans la salle du bain), mon père a toujours son super-récepteur du mauvais moment (il débarque à la fin d'inspecteur Barnaby quand on va savoir qui est l'assassin et pourquoi il a commis tous ces meurtres et se met à nous raconter son entraînement d'athlétisme), ma soeur n'a pas perdu son super-sens de l'à-propos (discussion typique : moi à mon frère "Tu as lu le dernier tome de Bleach?" mon frère "Ouais il était trop bien", ma soeur "Candice elle aime pas le sel" mon frère et moi "????" - au fait nous cherchons toujours le lien entre un manga sur les esprits de la mort et les goûts culinaires de Candice, si quelqu'un a des infos), et mon frère a conservé son super-condensateur de pensée ("Tu travailles sur quoi en ce moment?" "Un truc de Francis, sur les choses"... la bonne réponse était : Francis Ponge, Le parti pris des choses!!! Quel dommage jeune homme, vous ratez la cagnotte mais vous repartez avec l'encyclopédie mondiale des gouttières!)

En ce qui me concerne, vous avez pu voir que j'ai gardé ma super-maîtrise des parenthèses.

Je suis contente d'être de retour, tiens :-)

17 octobre 2006

11 songs

(Je sais le titre original c'est 31 songs mais je considère que mes post sont déjà suffisamment longs comme cela)

1) Marcia baila des Rita Mitsouko. C'était la chanson à la mode en avril 85, ma mère l'a entendue plus d'une vingtaine de fois alors qu'elle essayait désespérement de m'expulser. J'étais un gros bébé et je suis venue au monde à midi. Tout le monde dans l'hôpital était en train de manger sauf une vieille infirmière revêche qui était soi-disant là pour aider ma maman et qui se montrait aussi réconfortante que le professeur Rogue quand il donne une retenue à Harry.
Marcia baila c'est une chanson qui a l'air joyeuse, entrainante, dansante et qui est en réalité affreusement triste (non, non, aucun rapport avec ma personnalité)

2)Je t'attends d'Axelle Red. Oui vous avez le droit de vous moquer mais c'est la première chanson que j'ai aimée toute seule, à savoir que ce n'était pas une chanson qu'écoutait mon père ou ma mère. C'est aussi le premier CD que j'ai eu, je l'ai écouté en boucle pendant un près d'un an.

3)Ne me quitte pas de...Nina Simone. Mon père étant un grand amateur de jazz et de soul, il m'a fallu des années pour découvrir que ce n'était pas Nina Simone qui chantait cette chanson à l'origine mais un certain Jacques Brel (beaucoup moins connu que Nina Simone n'est-ce pas?). Je n'ai pas envie de faire des comparaisons de voix, de musicalite et de je-ne-sais-pas-trop-quoi (de toutes façons je ne le pourrai pas je n'y connais rien en musique) mais j'ai grandi avec la version de Nina alors je la préfère (j'ai jamais prétendu être objective!)

4)Don't speak de No Doubt. La première fois que je l'ai entendue c'était lors de mon premier vrai voyage au Maroc quand j'avais 14 ans. Le premier vrai voyage parce que je ne me souviens pas des autres. Elle passait souvent sur une des rares radios que notre voiture de location arrivait à capter. A l'époque j'étais encore plus nulle en anglais que maintenant, je ne comprenais que le titre alors cette chanson qui parle de rupture et de la mort de l'affection, je l'ai associée aux étendues désertiques, aux arbres à chèvres et aux enfants qui couraient derrière notre voiture et à qui nous offrions nos vieux vêtements. Je me rappelle une gamine qui souriait exactement de la même manière que moi : j'ai eu le sentiment d'être chez moi pendant quelques secondes.

5)Year of the cat de Cat Stevens. L'année de mon hypokhagne, on venait d'être connecté à internet et de découvrir le monde merveilleux du téléchargement. Ma mère a insisté pour qu'on télécharge cette chanson et je l'ai écoutée tous les matins avant de partir en cours. Elle est tellement lumineuse et mélancolique, gaie et nostalgique, c'était exactement la chanson dont j'avais besoin.

6) Ode to my family des Cranberries. Si vous vous êtes déjà trouvés près de moi à un moment où j'étais vraiment mais alors vraiment très fatiguée, vous avez peut-être eu l'impression que je marmonnais quelque chose : en fait non, quand je suis très fatiguée je chantonne "Ode to my family" ou plus exactement je chantonne "tu tututu tu tututu"

7) My heart de K's Choice...En réalité, toutes les chansons de K's Choice sont mes partenaires habituelles de déprime (elles, les fraises tagada et des mangas aussi décérébrés que Gals ou Happy Mania)

8) Trouble de Coldplay...Un jour je suis entrée au lycée et j'ai commencé à découvrir l'anonymat qui est une valeur grandement sous-estimée parce que quand vous êtes anonyme il n'y a plus personne pour vous appeler "Baguépi" au beau milieu de la cour de récréation. J'ai aussi découvert cette année la station de radio que j'écoute en ce moment même, oui Fm ( je l'ai proclamée meilleure radio de toutes -toujours l'objectivité) où passait en septembre 2000 une petite chanson d'un petit groupe anglais qui me renversait émotionnellement à chaque fois. Maintenant Coldplay est un grand groupe anglais mais Trouble me fait toujours le même effet, même si ce n'est rien par rapport à...

9) Calling you par Jeff Buckley. Jeff Buckley avait la voix la plus merveilleuse, la plus envoûtante, la plus émouvante, la plus pure au monde et l'entendre c'est tout simplement beau.

10) Love Love Love de Jude, la chanson que j'écoute le plus en ce moment, elle me met de bonne humeur.

11) With or without you de U2 ma chanson préférée au monde. La première fois que je l'ai entendue c'était dans l'épisode de Friends où Rachel et Ross font une "pause". Pour ceux qui ne connaissent pas Friends, je précise que c'est un moment très très important de ma série favorite mais sur le moment je n'en avais rien à faire parce que je savais que c'était la chanson la plus belle que je n'avais jamais entendu. Cette chanson me suit, je la ré-entends à la radio, dans un magasin, une gare juste aux moments où bizarrement j'en ai besoin. Pendant des années j'ai dit que c'était ma chanson préférée même si j'étais consciente qu'elle ne voulait rien dire mais il y a un an je l'ai comprise. Cela va faire 8 ans maintenant qu'elle m'accompagne dans tous les instants décisifs de ma vie et quand je vois à quel point tout a changé, moi y compris, cette permanence me rassure.

12 octobre 2006

Mercredi était une bonne journée...

... Parce que j'ai eu un séminaire d'une heure et demie absolument passionant intitulé "Comment prendre des notes sur les archives". Jamais je n'aurais cru qu'il fallait une technique aussi pointue mais somme toute aussi gratifiante à maîtriser. J'ai réellement eu le sentiment d'apprendre comment traiter un texte et comment l'évaluer...

Nan, nan je plaisante le séminaire c'était "Alors quand vous citez vous mettez des guillemets" (Oooooh des guillemets, dingue!) et le truc à savoir absolument et dont je ne me doutais pas non plus "Quand il y a une faute d'orthographe vous la laissez mais vous mettez [sic] à la fin...Vous n'avez pas remarqué, les journalistes le font parfois dans les articles?". Ah bon? Moi qui étais persuadé que Sic était le nom de la personne citée, je suis déçue là.

Mais mercredi était réellement une bonne journée ceci dit :-)

J'ai trouvé deux bouquins d' histoire (dont un en anglais faut pas trop en demander non plus) qui vont bien m'aider à traiter mon sujet de master (les actrices parisiennes sous la Restauration) l'un parce qu'il est vraiment très intéressant et l'autre parce qu'il est tellement machiste et crétin par moments que je connais maintenant tous les pièges à éviter.

J'ai vu que Folio avait publié un court roman de Jane Austen, Lady Susan, que j'ai hâte de me procurer.

J'ai suivi une visite guidée au Louvre sur le thème de la vie quotidienne en Egypte antique. La conférencière nous a expliqué les origines de la langue copte et j'ai aussi appris que l'hippopotame était une figure à la fois bénéfique et funeste, que la déesse Hathor était représentée sous 4 formes, que le mot égyptien pour "sphinx" était "separens" qui signifie "image vivante" et ce qui est plus important, que pour aussi réaliste et naturaliste qu'il semble être, l'art égyptien est toujours symbolique.

Comme il n'y pas que l'intellect dans la vie, je suis allée chez Dalloyau m'offrir un grand macaron au chocolat et le gentil vendeur m'a rajouté gratuitement un petit macaron au caramel au beurre salé.

Mais plus que tout, ce qui fait du mercredi 11 octobre 2006 une bonne journée c'est qu'Ingrid (aka Triple G, aka Molinette, aka une des meilleures amies de moi) a décroché hier son premier emploi!!!!!!

10 octobre 2006

La disparition


*ma vie quotidienne chapitre 1*

Pour aller en cours je prends la ligne du Transilien qui me mène jusqu'à Gare du Nord. Ce qu'il y a de génial c'est que tous les ans il y a de nouveaux trains sur cette ligne, tous très beaux, tous très modernes, avec la climatisation en été et le chauffage en hiver. Et ce qu'il y a d'encore plus génial c'est que moi je tombe toujours sur les vieux trains gris, tagués de partout avec des sièges d'une couleur marron suspecte (soit les concepteurs de ces trains avaient vraiment mauvais goût soit ce n'est pas du tout mais alors pas du tout la couleur originelle).

Heureusement il y a le paysage...Des tours, des tours et encore des tours à partir d'Epinay-Villetaneuse (rien que le nom ça donne envie, non?) mais quand on arrive à Gare du Nord, on voit Montmartre. Généralement dans le train je bouquine ou je comate (cela dépend de l'heure à laquelle je me suis couchée la veille ou le jour même) alors j'ai développé une suuuuuper technique ninja. Quand du coin de l'oeil j'apercevais le logo de Philips qui tournait au sommet de la tour Pleyel (station carrefour Pleyel sur la ligne 13 du métro) je me redressais pour profiter de la vue sur le Sacré-Coeur.

Et puis j'en ai eu la confirmation tout au long de la semaine dernière...Philips a laissé sa place à Siemens au sommet de la Tour Pleyel. Il m'avait bien semblé que le logo habituel avait disparu mais le dimanche où j'ai cru remarquer cet évènement, je totalisais 20 heures de sommeil dans la semaine et j'essayais de me débarasser d'un type particulièrement crampon qui pensait me draguer alors que de toutes évidences il me harcelait (je répète que je n'avais presque pas dormi depuis une éternité et que j'étais donc dans un état déplorable, cela vous donne une idée du pervers que cela devait être).

Je n'aime pas spécialement les tours et je n'ai aucune opinion sur Philips ou Siemens...Mais je l'aimais bien moi ce logo bleu marine qui symbolisait le vrai début de ma journée. Pour pas mal de gens d'ailleurs cette tour c'était la tour Philips, celle qui annonçait aux banlieusards du nord qu'ils étaient à la fin du 93 et que bientôt ce serait Paris, Paris, Paris...

Bizarre comme on peut s'attacher à de petites choses même pas jolies ("petit" pour une enseigne géante sur une tour de 140 mètres, c'est une licence poétique).

09 octobre 2006

J'ai un faible pour...

La nourriture de couleur rose. Je suis une accro aux fraises tagada que je mange par centaines quand je suis déprimée. C'en est à un point que même ma tite soeur en vole pour moi aux buffets des anniversaires où elle est invitée (je l'ai très bien élevée). Quand j'étais au lycé et qu'on organisait des goûters, tout le monde savait que c'était moi qui avait rapporté les petits bonbons roses de chez Haribo (même si mon addiction est devenue particulièrement grave pendant mes deux ans de prépas où je consommais un paquet par semaine). Je trouve la pâte d'amande rose meilleure que la verte ou la blanche alors qu'objectivement elles ont toutes le même goût (et elles sont toutes trop sucrées je sais) et je suis prête à me vendre pour un blini au tarama.

Desperate Housewives. Il était une fois une série qui mettait en scène six amis new-yorkais et qui se finit au bout de 10 saisons en laissant des fans inconsolables dont moi. Desperate Housewives c'est la série qui a réussi l'exploit de combler le manque de Friends, c'est la série la plus intelligente, la plus cynique, la plus drôle, la plus subtile et la plus extravagante que je n'ai jamais vu. J'ai passé tout ce week-end à mater des épisodes de la deuxième saison et je n'ai qu'une envie, recommencer. Comme ma soeur, mon frère et ma mère sont aussi des adeptes de Wisteria Lane et que chacun regarde à son rythme j'ai pu voir trois fois en deux jours le superbe épisode où Bree pète les plombs en apprenant que son mari "la comprend et lui pardonne" et où Lynette se convertit en allumeuse (et je sens qu'elynehil va avoir une autre raison d'être jalouse :p).

Nicolas Duvauchelle. L'âme charitable qui m'a prévenu qu'il passait sur France 2 il y a deux semaines a reçu en retour un sms qui disait en substance "ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii je l'ai vuuuuuuu il est troooop beau je l'aime je l'aime je l'aime je l'aime". Je ne suis pas encore allée voir Le grand Meaulnes au ciné mais c'est prévu (et puis j'ai lu le bouquin alors je pourrais comprendre l'histoire même si mon cerveau se déconnecte en apercevant Nicolas).

John Irving mais là je crois que tout le monde a compris...Les romans-feuilletons du 19ème siècle (et en fait le 19ème siècle tout court) et parmi eux ceux d'Alexandre Dumas. "Le comte de Monte Cristo" est mon roman préféré au monde parce que j'aime les histoires de vengeance, parce qu'Edmond Dantès est un personnage magnifique, rongé par son obsession pour le passé au point de négliger le présent, parce que les personnages féminins ne sont pas des potiches mais ont tous une personnalité affirmée et parce que ce roman montre que l'amour peut aussi bien nous sauver que nous damner.

Les gens qui comme moi aiment chanter mais ne savent pas chanter. Dans cette catégorie il y a bien sûr Prawn et nos karaokés sur les génériques de dessins animés mais aussi Delf. On prenait le même train tous les soirs quand on était en khâgne et on en profitait pour offrir un concert gratuit aux pauvres voyageurs fatigués qui revenaient dans leur banlieue (et là j'ai honte parce que comme ma station était avant la sienne, elle devait affronter toute seule les regards désapprobateurs après mon départ). Notre répertoire était calqué sur la liste musicale de rtl2, des chansons de Queen, de U2, de Aha (take on meeeeee) et plein de ces chansons des années 90 qu'on sait par coeur mais dont on n'a jamais connu le nom de l'artiste (i love you always forever near ou far closer together...). On a même une fois dérogé à la règle en offrant à nos voisins une très jolie version des Spice Girls.

Les Bd Delcourt et les mangas Akata parce que hummm...Ce sont les meilleurs tout simplement :-)

05 octobre 2006

Happy Mania

Je n'ai jamais été très douée en philosophie. D'après ce que j'en ai compris, en philosophie on nous apprend à créer des catégories pour construire notre pensée. Et je ne suis pas douée en catégories non plus.

La féminité par exemple, c'est la catégorie qui m'obsède en ce moment. J'ai des qualités et des défauts mais j'ai du mal à les qualifier de spécifiquement "féminins". Ce sont les miens tout simplement et il se trouve que je suis une...

Une quoi exactement? Je ne peux pas dire que je suis une femme, ce n'est pas vrai. Pour être une femme, il me manque quelque chose d'indéfinissable, vous savez ce genre de chose qu'on arrive à identifier qu'une fois qu'on le connait. Ce genre de chose qui montre qu'au lieu d'être des vérités évidentes dont on se sert sans y réfléchir, les mots ne sont que des créations qui peuvent très bien nous faire défaut. Tant que je n'ai pas cela, les robes, le maquillage et même les bottes (pourtant un grand symbole de la féminité) n'y feront rien...

Je suis une fille et bizarrement, c'est là que se loge ma part de féminité. Dans mes attitudes , mes vêtements, mes réactions de fille. Même si parfois cela m'énerve d'être autant "fillesque" je ne peux pas y renoncer. Disons que c'est en attente de mieux...Humm c'est presque un mensonge, je ne ne pense pas que ce côté de ma personnalité disparaitra (à la ménopause? Beuark je déteste penser qu'un bête truc biologique pourrait avoir tellement d'influence sur moi). Etre une fille, ce n'est pas suffisant pour être une femme mais je suppose que cela doit aider.

Peut-être que les femmes restent toujours des filles finalement. Peut-être qu'un jour je me réveillerai, j'aurais l'impression d'être un femme et plus une adolescente coincée dans un corps d'adulte mais je serais toujours une fille, par certains côtés. C'est le problème avec les êtres humains, ils peuvent toujours entrer dans une catégorie, même la plus basique, "par certains côtés".

04 octobre 2006

Le flux et le reflux

En attendant d'être Fée Clochette à plein temps il faut bien que je gagne un peu d'argent pour m'acheter des choses aussi indispensables que des muffins, des mangas et des places de ciné. C'est ainsi que je me suis retrouvée "assistante d'enseignement" comprenez que je donne des cours de soutien en français.

Un de mes exercices favoris est de demander à mes élèves de citer des auteurs et de leur attribuer si possible une oeuvre et un siècle. La première fois que j'ai donné cet exercice cela a eu pour résultat cette discussion:

Elève numéro 1 "Sartre c'est le 16ème siècle non?"
Moi "Non le 20ème pourquoi tu pensais que c'était le 16ème?"
Elève n°1 "Bah je comprends rien alors je pensais que c'était écrit en vieux français"
Au moins il y a un raisonnement derrière tout cela.

La dernière fois que je l'ai donné:

Elève numéro 2 "Aragorn"
Moi "?????"
Elève numéro 2 "Bah oui c'est un poète, là, du 20ème siècle"
Moi "Non c'est un personnage du Seigneur des Anneaux mais c'est vrai que..."
Elève n°2 décidément très sûr de lui "Mais non ya aussi un auteur qui s'appelle comme ça"
Moi "Non c'est Aragon"
Elève n°2 "Vous êtes sûre?"

En littérature il est pas encore très au point en revanche, je le prends tout de suite dans mes cours de culture populaire.

03 octobre 2006

Les 5 professions plus ou moins imaginaires que je voudrais exercer

1) Fée Clochette : j'adorerais avoir des ailes, j'ai des fantasmes cachés de blondeur et je suis certaine que la mini-robe verte m'irait très bien

2) AISDEMGE pour assistante instrumentaire spécialisée dans les événements musicaux de grande envergure ce qui à mon avis est l'intitulé professionel officiel de la fille qui hier à Bercy récupérait la guitare de Brian Molko et lui en tendait une autre. Alors oui cela doit être un peu répétitif comme travail mais au moins on est placé à deux mètre de Placebo quand ils jouent "I know" et...Waouh elle est tellement belle en live que j'en avais les jambes qui tremblaient (je vous interdis de mettre cette émotion purement artistique sur le compte de la compote aux pommes et du muffin aux myrtilles qui ont été mes seuls aliments pendant 15h)

Et à la fin Brian Molko l'embrasse et même si je suis un peu trop vieille pour fantasmer sur lui, j'aime bien quand on m'embrasse.

3) Chef de gang anti Johnny Hallyday, on irait vandaliser les optic 2000, on détournerait les camions qui convoient ses disques et les T-shirts à son effigie pour en faire des feux de joie.
On pourrait aussi organiser des die-in devant les salles de concert où il se "produit" (toujours trouvé cette expression étrange) et si l'expérience est concluante, la renouveller avec Michel Sardou et Patrick Bruel.

4) Professeur de culture populaire : le but du cours serait d'étudier les séries télévisées, des romans comme Harry Potter ou le Seigneur des Anneaux, les dessins animés, les bandes dessinées et les chansons en essayant de voir comment ces éléments peuvent créer une culture populaire moderne et influer sur l'évolution des sociétés et des individus.

C'est la seule solution que j'ai trouvé pour exploiter ma mémoire étrangement très performante quand il s'agit de se rappeler du nom des personnages de Grey's Anatomy mais complétement défaillante en ce qui concerne mes vrais études.

5) Lectrice professionnelle : on me baladerait de fêtes foraines en fêtes foraine en faisant payer pour me voir dévorer un livre en une heure, on organiserait des concours type "gagnez une voiture si vous arrivez à trouver le nombre exact de romans qu'elle a lu cette année" et moyennant finance n'importe qui pourrait me poser n'importe quelle question sur un des livres que j'ai lu, celui qui me colle remportant la mise.