Jaimelesfraisiers

Une citation que je devrais mettre en pratique "the way the world worked-which was badly-was just a strong incentive to live purposefuly and to be determined about living well"

31 mai 2007

Jolie petite histoire

(et en échange, Vincent m'expliquera pourquoi Dobby est cupide, je ne comprends pas là)

Il était une fois une shinigami, une crevette et une elfe qui étaient en déprime. Elles décidèrent donc de se retrouver pour parler, manger, pleurer et encore manger. Elles commencèrent par s'installer sur un banc d'où elles pouvaient admirer des filets dont la ressemblance avec des préservatifs acheva de les attrister, les problèmes sentimentaux étant au coeur de leurs déprimes (pour les filets-capotes, allez au Palais-Royal, je vous jure que l'association d'idée se fait d'elle-même).

"J'ai faim" dit l'une des trois et elles se dirigèrent alors vers la rue Saint-Anne, où les attendait un lieu magique débordant de sushis, de makis, de riz à la sauce soja sucrée et de brochettes (mais comme en vrai on n'est pas dans un conte, il a fallu payer à la fin).

Un peu revigorées par ce plantureux festin, nos trois protagonistes envoyèrent valser les notions de régime et d'alimentation équilibrée en s'engouffrant dans une enseigne d'un célèbre glacier. Elles firent la rencontre d'une accorte vendeuse qui les servit fort généreusement. Elles auraient bien dit "Mille merci gente dame, la douceur de vos glaces n'a d'égale que celle de votre sourire qui réchauffe nos coeurs meurtris" (mais faut pas déconner, les glaces ça fond donc faut les manger vite, ya pas le temps pour les compliments à rallonge)

Bref, elles la remercièrent et allèrent s'asseoir près d'un bassin, lui-même près d'une pyramide, elle-même près d'un palais, lui-même près d'un Macdo. Elles savouraient leurs glaces quand leur vision fut obstrué par un importun qui avait fort piètre allure avec sa chemise violette mettant en valeur son ventre proéminent. Le personnage se livrait de plus à une activité des plus étonnantes: il semblait en effet se parler à lui-même. Le mystère fut éclairci quand nos perspicaces héroïnes remarquèrent le fil qui quittait son oreille pour lézarder sur sa chemie moulante et atterrir dans sa poche: l'homme était au téléphone via son kit main-libre!!!!

Que se passa-t'il alors? Il essaya semble-t'il d'entrer en contact avec nos trois séduisantes déprimées mais au moment où il leur adressa la parole, la crevette qui n'avait pas remarqué le mouvement d'approche du douteux personnage lança une répartie qui fit énormément rire la shinigami et l'elfe. Croyant qu'on riait de lui, le beauf (bah ouais, un type avec une chemise violette criarde ouverte sur le torse vous appelez ça comment?) tint ce langage à son oreillette:

"Quant t'as pas le feeling, t'as pas le feeling...J'ai essayé tout à l'heure avec une Russe superbe et bah...et là encore...Mais avec des moches hein, moches de chez moches"

Indignées, elles se jettèrent sur lui, l'étripèrent et son souvenir vécut longtemps sous la forme de petits bouts de tissu violets distribués comme talisman aux enfants pour les empêcher de devenir des goujats. (non en vrai, on a fait genre on n'était pas vexées...D'ailleurs on ne l'est pas. Pas du tout. Du tout)

Je devrais travailler mon mémoire mais...

...la culpabilité, la honte et le travail en retard, c'est toujours agréable.

Toujours à la recherche de ma définition de l'amitié, j'essayais comme d'habitude de trouver des théories, de conceptualiser, de mettre des tas de mots en "isme" et en "tion"...Mais (comme d'habitude) j'échouais lamentablement, le langage abstrait et moi ne sommes décidément pas copains. Et (comme d'habitude toujours) c'est à travers une image bancale et étrange (tiens cela me rappelle le test de personnalité avec cette question "les autres ont-ils du mal à suivre le cours de votre pensée?" OUI!!) que j'ai réussi à formuler de la meilleure manière ce que je pensais de l'amitié.

En fait, l'amitié, c'est comme un concert.

Je développe, je développe. Il y a des personnes qui ont entendu le nom de l'artiste, certaines de ces personnes l'apprécient même et connaissent une ou deux chansons par coeur mais la salle de concert ayant une contenance maximale, tous ne sont pas des amis (cela fait un peu 20th century boy là) surtout qu'il faut avoir l'occasion de se procurer une place. Parmi les amis, on trouve ceux qui sont dans la fosse: les plus proches, ceux qui partagent tout avec la plus grande intensité mais qui sont dans une position inconfortable, ceux qui ont mal au dos quand le concert s'éternise, ceux qui encaissent les coups et qui sont capables d'en donner. Puis les gradins, bien assis, bonne vision de la scène, ils peuvent de temps en temps se lever pour danser, taper des mains, marquer le rythme: pendant ces moments, les gradins et la scène ont l'impression qu'ils ne sont pas si éloignés. Pour finir, ceux qui sont à l'autre bout de la salle, tout en haut, qui entendent mais ne voient pas très bien: pas grave, parce qu'être placés là ne leur coûte pas tellement d'efforts et qu'ils savent que pour un autre chanteur, ils seront dans la fosse ou dans les gradins.

Evidemment, il y a des recompositions, des personnes se lassent, d'autres viennent pour la première fois, certains se trouvent trop vieux et trop usés pour la fosse et préfèrent les gradins, certains font le raisonnement inverse.

Mais est-ce que chacun peut se sentir heureux de participer à un concert, quelque soit l'endroit où il est placé, qu'il ait à souffrir d'une trop grande distance ou de pieds écrasés et de coudes dans les côtes? Oui, mais cela ne dépend que de ceux qui sont sur scène.

J'ai bien des amis qui sont plus proches que d'autres, pour de nombreuses raisons...Mais tous ont de l'importance à mes yeux (bah oui, plus il y a de monde au concert, plus le chanteur est riche!) je dois donc essayer de les aider et de leur faire passer de bons moments.

Comme d'habitude, dans ma tête c'était plus clair...Tant pis.

22 mai 2007

L'objet de mon affection

(un joli roman avec une jolie adaptation où on retrouve Rachel aka Jenifer Aniston pour les personnes normales)

"Tu n'as simplement pas eu d'occasions".
"Et puis il y a les occasions aussi".
"Il te faut une bonne occasion".

Voilà, 22 ans, toujours seule, en déprime à ce sujet et cela suffit pour que ressorte le couplet de l'"occasion" qui a une fâcheuse résonnance dans ma petite cervelle. J'en viens à croire que c'est moi qui ait perdu ma fraîcheur, mon emballage de cellophane, la moitié de mon prix et qu'au lieu d'être bien rangée sur des étagères propres, je me retrouve dans un bac poussiéreux, à la diposition de tous, envisagée par certains, choisie par aucun.

Ces amis bienveillants, bien-pensants, bienséants qui me matraquent avec leurs occasions ils ne me comprennent simplement pas. Ils pensent que je suis une fille intelligente, lucide et pas trop immature.

Oui mais non. Quand on en vient aux relations humaines (oui juste humaines, affectueuses ou amoureuses c'est encore pire) j'ai 14 ans d'âge mental, je me roule en boule dans mon lit en écoutant les Smashing Pumpkins et en disant que de toutes façons, le monde est trop nul, je suis trop nulle, rien ne sert à rien, tout est pourri et surtout moi parce que moi je suis différente mais en moins bien, pas différente classe comme ces filles là et que personne personne personne ne voudra jamais de moi.

Je sais que vous avez raison, je vais essayer de grandir et d'arrêter de me regarder le nombril.

Au passage, cette déprime (passagère je l'espère, mais encore loin d'être finie) m'a permis de m'interroger sur l'amitié. Comment savoir qui sont mes amis? Comment savoir s'ils ne le sont pas par défaut, parce qu'il n'y a personne d'autre et que je ne veux pas être seule? Les amis sont-ils eux aussi soumis au diktat impitoyable de l'occasion?

Oui bien sûr. Il y a peut-être à Buenos-Aires une passionnée de Jane Austen, de romans policiers, de shônen et de séries télévisées, persuadée que les betteraves sont des produits extra-terrestres (ça a une drôle de couleur et ça suinte) mais je ne la rencontrerai probabalement jamais. Aucune importance, parce qu'ici j'ai des amis qui partagent ces goûts, parfois qu'un, parfois plusieurs et qui en ont une multitude d'autres à me faire découvrir comme dans un kaléidoscope géant et cependant invisible (ils sont en revanche unanimes le fait que, non, les betteraves ne viennent pas de l'espace).

Et puis finalement...Combien y en a t'il pour qui je suis prête à faire tous les efforts nécessaires? Pas tellement. Mais ces personnes-là sont mes amis, pas d'après d'un classement objectif de tout ce qu'ils ont pu faire ou pas pour moi, mais parce que j'en ai décidé ainsi et que je sais ce que je suis capable de faire pour eux.

12 mai 2007

10 choses que je déteste chez les ados

(enfin chez certains, pas chez tous)

1) D'après leurs critères, Fall out boy est un groupe punk.

2) S'ils faisaient une série sur Superman adulte, elle s'intitulerait "Lana et Clark".

3) Ils appellent Dark Vador "Anakin".

4) Ils pensent que le français est une langue sans voyelle (slt, mdr, jtdr).

5) S'ils ont lu Les liaisons dangereuses et s'ils ont vu Sex intentions...Ils ne voient pas le rappport entre les deux.

6) Ils aiment le dernier album de Muse.

7) Ils sont persuadés que "Knockin' on heaven's door" est une chanson (plus toute neuve) créée par Avril Lavigne.

8) Naruto est pour eux un classique de la littérature.

9) Pour parler de Johnny Depp, ils disent Jack Sparrow.

10) Ils me vouvoient et m'appellent "Madame"

10 mai 2007

Exterminez toutes ces brutes

(je suis d'humeur frivole comme vous le voyez)

***Plan large, jardin du Luxembourg, travelling avant vers le bassin, la caméra se concentre sur une petite brune assise sur une chaise, en train de lire, on entend des conversations en bruit de fond. Deux filles et deux garçons d'une vingtaine d'année passent derrière la brune et prennent possession des quatre chaises à côté d'elle. Le portable d'un des garçons sonne, il s'éloigne pour répondre. Dialogue des trois autres:

"Il fallait pas qu'il parte en vacances"

"Attends, quatre ans de camapagne, il a le droit de se reposer"

"Ouais mais là ils ont une raison pour râler, tous les gauchos de merde...Comme il aurait pas du aller au Fouquet's"

"Bah et Ségolène elle serait allée où?"

"Au Mcdo" (rires)

"Moi je suis allé à Concorde...T'étais pas là toi?"

"Non, j'ai pas pu"

"Moi j'y étais, on a vu Mireille Mathieu"(rires)

Le deuxième garçon revient.

"Au fait toi, tu fais quoi l'an prochain?"

"Je vais passer les concours pour les écoles de commerce"

"Ouais enfin moi je te dis, les écoles de commerce de merde, ça sert à rien...Franchement, t'en as pas fait, si tu connais quelqu'un c'est bon, tu peux entrer dans une bonne entreprise"

"C'est clair...Et puis ils sont cons là-bas je suis allée à une soirée Negocia, c'est une école de commerce..."

"Ah il y a une soirée Assas ce soir, vous venez?"***

Ouais, moi je viens si quelqu'un peut me trouver une mitraillette et quelques grenades.

(Comme vous voyez, je suis totalement remise des éléctions présidentielles)

01 mai 2007

Nous et les autres

Un test sur ce qui ne va pas dans votre personnalité, aux questions plutôt pertinentes (et qui appuient là où cela fait mal, preuve avec "Do you always feel the need to have a story to tell?" ou "Do you have a big fear of rejection (of any kind, not just romantic)?" la meilleure étant " Do you yearn for intimate relationships yet feel that you are too socially inept to obtain them?" ). Il faut répondre oui ou non puis le test calcule votre niveau par rapport à divers comportements. C'est ainsi que j'ai appris que j'étais classée très bas en narcissisme... En revanche, j'ai décroché un "very high" en "avoidant" (évitante? esquivante? évadante?).

Définition du test: "Avoidant personality disorder is characterized by extreme social anxiety. People with this disorder often feel inadequate, avoid social situations, and seek out jobs with little contact with others. Avoidants are fearful of being rejected and worry about embarassing themselves in front of others. They exaggerate the potential difficulties of new situations to rationalize avoiding them. Often, they will create fantasy worlds to substitute for the real one. Unlike schizoid personality disorder, avoidants yearn for social relations yet feel they are unable to obtain them. They are frequently depressed and have low self-confidence."


Dit comme ça...