Jaimelesfraisiers

Une citation que je devrais mettre en pratique "the way the world worked-which was badly-was just a strong incentive to live purposefuly and to be determined about living well"

25 décembre 2006

Ma maman, ma mamie, mon frère, ma soeur, Trivial Pursuit et moi..

"Quels sportifs aiment les déferlantes?"

"Les déferlantes?"

"Quand il y a beaucoup d'eau."

"Aaaah les pompiers!"


"Quel sport une équipe nationale a-t'elle enseigné aux danseuses du Crazy Horse pour qu'elles apprennent à se défendre?"

"Euuh...La danse?"


"Pour valider son saut, le sauteur à la perche doit-il garder sa perche à la main durant toute la durée du saut?"

"Bah oui, évidemment!"


"Qui joue le rôle de Sissi?"

"Ah c'est trop faciiiiiile"

"Alors c'est qui?"

"Euuuh...Je sais plus"


"Quel prince pour les enfants voyage de planètes en planètes?"

"Albator, pour tous les enfants de la terre!"


"Quel sportif a été décoré par François Mitterand en avril 1985?"

"Michel Platini" (c'est la bonne réponse, félicitations à mon frangin)

Plus tard "Qui était le capitaine de l'équipe de France lors du championnat d'Europe de 1984?"

En choeur "Michel Platiniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii"

Noël c'est bien avec du foie gras, du chocolat...et des camemberts!

Ma maman...

...Victime de la "nouvelle" scène française:

"J'ai eu du mal à te choisir un cd, en fait Dionysos ils en ont fait plein des albums"

"Oui maman"

19 décembre 2006

Le dictionnaire du diable

J'adore les dictionnaires.

Quand j'étais petite (oui maintenant je suis grande! Enfin à peu près...) j'ai essayé de lire mon dictionnaire Larousse en entier, une lettre par jour (plus tard j'ai lu un roman où un des personnages qui pourtant ne savait pas lire, avait appris son dictionnaire en entier). J'ai vite abandonné, je préfère tourner les pages et lire des définitions au hasard lorsque le mot me plait. Toujours quand j'étais petite, je pouvais passer une heure avec mon dictionnaire à la recherche de personnages de la mythologie grecque. Il y a quelques années, en piochant dans cette réserve de mot, j'ai découvert : alexandra n.m coktail composé de cognac, de crème fraîche et de crème de cacao. J'en ai parlé à ma maman qui a dit "Ah oui ton père en prenait souvent des alexandras avant". Depuis j'ai un léger doute : est-ce que j'aurais été nommée d'après le coktail favori de mon père durant ses folles années de jeunesse?

Il arrive aussi souvent que le recours au dictionnaire ne soit pas ludique mais obligatoire du genre "mais c'est quoi ce mot, je comprends rieeeen ???!!!!???". Depuis le début du semestre j'ai fait la connaissance de :

Vénusté n.f LITT : beauté gracieuse et élégante (ce nom vient de Vénus...J'imagine la beauté mélancolique d'une statue de femme en marbre, perdue au fin fond d'un jardin, avec du lierre et des roses grimpantes courant sur son corps...Trop romantique moi?)

Tiglon n.m (de tigre et lion) : hybride stérile du tigre et de la lionne ou du lion et de la tigresse (je savais que ce métis félin existait mais je le connaissais sous le nom de tigron, quand j'ai rencontré le tiglon j'ai cru que c'était une faute de frappe...Je me rappelle avoir bravement soutenu un jour où mes idées n'étaient pas très claires que l'enfant du tigre et de la lionne s'appelait un tigrou)

Théodicée n.f (mot créé par Leibniz du grec theos dieu et diké justice) : PHILOS métaphysique de la connaissance de Dieu et de ses attributs uniquement par la raison SYN théologie naturelle
(je n'ai jamais rien lu de Leibniz donc dans ma tête il est complétement assimilé à sa caricature, le personnage de Pangloss de Voltaire ce qui ne me met pas trop en confiance...Mais après tout, en tant que grande lectrice de Jane Austen, c'est mal de ma part de rester sur des préjugés)

Tachisme n.m : une des tendances de la peinture abstraite des années 1950 caractérisée par la projection de taches et de coulures (Wols, Mathieu, Degottex etc...) (j'adore les etc...qui me donne l'impression d'être complétement inculte...heureusement que Google est mon ami)

Hjelmsien adj : de Hjelmslev linguiste danois (1899-1965) auteur des Prolégomènes à une théorie du langage, tentative de formalisation très rigoureuse des structures linguistiques dans la lignée de Saussure (alors là j'ai honte...parce que quand je vois un mot avec des consonnes dans tous les sens, mon premier réflexe est de compter le nombre de lettres pour savoir si je vais pouvoir le replacer au Scrabble)

Desfois, je me demande si je ne suis pas trop intellectuelle-élitiste-snob-méchante...Et puis je regarde Malcom et cela passe...

16 décembre 2006

Parfois je me dis...

...Que je ne suis pas vraiment faite pour ce boulot. J'essaie mais parfois j'ai beaucoup de mal à rester sérieuse dans mon rôle d' "assistante d'éducation en français" (bref je donne des cours de soutien, pas à domicile, mais dans une petite entreprise de cours, les élèves viennent dans les locaux, j'en ai 3 pendant 2 heures, de 9h à 16h le samedi-une heure pour manger. Les cours durent 3h30- avec une pause!-pendant les vacances).

Avant, j'avais trois lycéens le samedi après-midi. Il y a un peu près un an, l'un d'entre eux arrive en avance, s'installe à la table et me raconte catastrophé qu'il a eu un contrôle surprise sur les expansions du nom (notion grammaticale que j'avais complétement oubliée avant de me lancer dans ce job). Le résultat a été calamiteux, donc je lui explique (comme je peux), lui donne une leçon à copier et des exercices dans lesquels il se lance avec enthousiasme...Avec tellement d'enthousiasme qu'en relevant la tête une demi-heure après et apercevant ses deux compagnons d'infortune "Bah vous êtes arrivés comment?". Fou rire, je suis partie me cacher derrière un bouquin.

Pendant une semaine en août, j'ai passé mes matinées à donner des cours de soutien à Chantilly. Les trois garçons dont je m'occupais étaient bien sympas, même si l'un d'entre eux ne pouvait pas faire un exercice sans me poser une dizaine de questions (qui n'avaient souvent rien à voir avec l'exercice). Un jour : "Madame (oui parce que lui m'appelait Madame...) c'est quoi un juke-box?". Réponse excédée d'un autre : "Un lecteur mp3 géant". Re-fou rire, pas de bouquin derrière lequel me cacher alors il a fallu assumer et perdre une grande partie de ma crédibilité.

Cette après-midi, je n'ai eu qu'une collègienne toute mignonne (les autres étaient absents) qui avait écrit "il y avait une pluis de météorite" dans une de ses rédactions (la première rédaction qu'elle m'a faite était un plagiat raccourci de Prison Break, je la soupçonne de regarder aussi Smallville). On a donc vu la leçon des mots féminins qui se finissent en "i" et s'écrivent tous "ie" sauf nuit, perdrix, souris, fourmi, brebis...Une heure plus tard, dictée, elle écrit "écuris". Je lui demande de me réciter la leçon "Alors euh tous les mots féminins en "i" ça se finit par "ie" sauf euuuh...hirondelle."

Imparable :-)

15 décembre 2006

Le deuxième sexe

Je ne sais pas si vous êtes au courant, mais M6 diffuse depuis deux semaines "Commander in chief". C'est l'histoire de Mackenzie Allen (interprétée par Geena "Thelma" Davis - je suis rassurée j'ai cru pendant quelques années que contrairement à Susan Sarandon, elle avait en effet péri dans un canyon) la vice-présidente des Etats-Unis qui devient la première présidente des Etats-Unis (et le première indépendante) à la suite du décés du président en exercice.

Si j'étais vraiment de mauvaise humeur, je pourrais râler : Commandant en chef (ou des armées) cela existe en français, on a aussi des expressions comme "affaires classées" ou "femmes au foyer" bien utiles pour traduire les titres de certaines séries. Mais j'ai arrêté de me plaindre de cette paresse intellectuelle (quoi j'utilise de grands mots?) depuis que j'ai découvert les ravages du sous-titre intempestif, style "Lost : les disparus" ou "The inside : dans la tête du tueur" (mon préféré je dois l'admettre). Vous vous imaginez regarder pendant 10 ans une série qui s'appelle "Friends : amis"?

Mackenzie Allen a un mari, un fils ado, une fille ado et une petite fille. Pendant tout le premier épisode le mari est appelé "la première dame", il devient ensuite plus sobrement "le premier gentleman" (question : comment va-t'on appeler François Hollande en 2007 en bon français? Le premier monsieur?). Dans le dernier épisode diffusé, pour prouver à son fils qu'il n'est pas une "tarlouze" il accepte un poste de je-ne-sais-pas-trop-quoi dans le baseball (je regarde des séries américaines depuis que j'ai 5 ans - si si je regardais Pinkie Brewster quand j'étais petite-et je ne comprends toujours pas les règles de ce sport). Madame gère tout et Monsieur fait mumuse avec un sport débile : finalement ce n'est pas une série féministe.
Le principal problème du fils est qu'il s'appelle Horace, à part cela il semble être un bon gars. Il craque pour la porte-parole du gouvernement jouée par une actrice qui est le sosie d'Uma Thurman. Pour être exacte, en plus de son prénom ridicule il est aussi affublé d'une jumelle détestable qui est clairement l'enfant à problème de la famille : elle est républicaine, a une Bible dans sa chambre et veut aller dans une école privée. J'adore ces familles américaines où les frères et soeurs n'ont aucun trait physique en commun et où il y en a toujours un qui a les yeux bleus alors que ce n'est le cas ni de la mère ni du père (le summum dans le genre étant les frères Scott où Dan Scott à la chevelure ténébreuse a réussi à avoir un fils blond d'une brune et un fils brun d'une blonde, ce type est tellement viril qu'il façonne lui-même ses fils waouuh).
La petite fille est de loin ma préférée, elle est toute contente de vivre à la Maison-Blanche parce qu'elle peut avoir des friandises faites maison 24h sur 24, comme je la comprends...

Mackenzie Allen est une présidente géniale : en 6 épisodes elle a sauvé une femme de la lapidation et a rendu une dictature basée sur le commerce de la drogue à la démocratie. Elle a aussi fait la leçon au président russe pour qu'il libère les journalistes d'opposition emprisonnés dans son pays et a évité une marée noire. Le tout en se jouant élégamment des machinations tordues du président du Congrès, Nathan Templeton, un vieux républicain joué par Donald Sutherland qui veut absolument faire chuter la présidente pour prendre sa place. Les coups fourrés de ce dernier sont tellement compliquées qu'à côté les cours de philo de Monsieur Ménil sont des contes pour enfants (ce prof a tout de même un jour donné comme sujet "De quoi l'expérience esthétique est-elle l'expérience?"_ j'ai eu 7).

Donc...Bah donc rien, la présidente Allen ne fait que des choses trèèès bien, on comprend que son mari se sente mis à l'écart, on comprend que la situation ne soit pas facile facile pour ses enfants. Bref on comprend tout le monde, ils sont tous très gentils à un point que ça en devient vite ennuyant. Les seuls personnages à peu près intéressants (pour moi) sont cet immonde salaud de Templeton et Kelly Ludlow (Uma Thurman bis): elle doit prouver qu'elle peut assumer les responsabilités de son poste face à des machos qui voient dans sa nomination un simple effet de la solidarité féminine.

Histoire que je vois enfin une série politique intéressante, ce qui est absolument vital à ma culture, je pense lancer une souscription ayant pour but de m'offrir les dvds d' "A la Maison blanche" :-)

14 décembre 2006

L'éducation sentimentale

Pardon pour cette loooongue interruption, la faute encore à mon ordinateur familial, à sa générosité qui le pousse à héberger tous les mendiants qui frappent à la porte, même ceux qui sont de toutes évidences lépreux et vérolés (lorsque les machines contrôleront le monde, mon ordi sera au moins béatifié).

C'est étrange, lors de la dernière interruption j'avais hâte de revenir écrire et là je bloque, je n'ai rien à raconter. Lorsque j'étais en deuxième année de prépa littéraire (oui je sais il y a un mot pour cela mais ma bonne résolution de 2007 c'est de me sortir de la tête tout ce fatras élitiste qui parle d'h*********, de k*****, de c***** ou même k***** pour les plus pédants, depuis que j'ai rencontré une fille qui répète trois fois par jour qu'elle a fait une première année de prépa alors qu'elle y est restée un mois : vous comprenez, être allée en prépa, cela pose une pauvre étudiante qui sinon se retrouve obligée d'avouer qu'elle a passé toutes ses études supérieures à la Sorbonne, la honte...) bref à ce moment-là de ma scolarité le programme de philosophie portait sur le corps. Le grand défi de mon professeur était de nous prouver que non il n'y avait pas de séparation entre le corps et l'âme : c'est la même chose mes enfants, seulement ils ont des modalités d'action différentes et ils n'interviennent pas sur les mêmes plans. Il y avait un super-héros comme cela, au repos c'était deux personnes distinctes, un scientifique et un jeune sportif et ils pouvaient fusionner pour faire apparaître Machin chose Man qui se retrouvait à la fois intelligent et athlétique (le créateur de ce comic devait avoir potassé à fond le célèbre adage : si tu veux un homme beau, intelligent et riche, prends-en trois).

La théorie de mon ancien prof de philosophie (oui parce qu'il avait beau nous faire croire que tout ce qu'il disait était écrit dans Platon, Aristote et dans la Bible, c'était de l'interprétation pure, de celle qui peut interpréter sans texte) je la trouve raisonnable, sensée, intelligente et intéressante. Je suis d'accord avec lui (en vrai je suis d'accord avec moi, parce que je suis certaine que si j'ai compris comme cela ce qu'il nous disait, mes camarades l'ont compris autrement, chacun à sa manière). Mais moi, quand je me sens bien, sans être particulièrement heureuse ou extatique (dans quel dessin animé j'ai appris ce mot?), j'ai l'impression que j'ai mon âme au bout des doigts, qu'elle est à l'intérieur de moi et qu'elle me remplit parfaitement jusqu'aux extrémités les plus fines.

Et parfois l'adéquation ne se fait pas. Ce sont des périodes étranges parce que je ne suis pas triste, je ne suis pas angoissée, je ne suis pas déprimée mais "ça" ne va pas. Le mot qu'il faudrait c'est "désaccordée": il y a des moments où je me sens désaccordée, où ce que je fais n'est pas nécessairement contradictoire avec ce que je sens et pense mais "ça" ne va pas ensemble, cela produit un son déplaisant comme si deux choses qui ne devaient jamais se toucher entraient brusquement en contact et se mettaient à grincer contre cette monstreuse incohérence. Mais "ça" passe, peut-être parce que je m'habitue au bruit, peut-être parce que quand deux éléments s'usent l'un l'autre, ils finissent par s'emboîter.

Et parfois je pense à Frédéric Moreau (cf le titre du post, oui parce que c'est peut-être mieux si je parle-un peu-des romans que je choisis) et je pense qu'on pourrait aussi dire de moi que "son suicide fut empêché par la hauteur du parapet". C'est peut-être à cause du léger malaise que je ressens, mais je trouve que dans son ironie cruelle et réaliste, cette phrase est la plus drôle que je connaisse.

(Ah rien à voir mais à propos des machines qui contrôlent le monde : on m'a souvent dit que si les fourmis étaient plus grandes, ce sont elles qui gouverneraient l'univers -remarquez l'effort pour éviter la répétition- seulement une fourmi c'est très facile à désorienter...Comme moi quand il fait noir et qu'il faut trouver la rue des Favorites dans le 15ème, je fais deux fois le tour de la place avant d'enfin repérer la bonne rue. Donc je suis une fourmi à taille humaine et je ne suis pas la souveraine de l'humanité, ces histoires de contrôle du monde c'est vraiment n'importe quoi...Si d'autres se reconnaissent dans cette définition, qu'ils prennent contact avec moi, on pourra peut-être tenter quelque chose...)