Jaimelesfraisiers

Une citation que je devrais mettre en pratique "the way the world worked-which was badly-was just a strong incentive to live purposefuly and to be determined about living well"

26 mars 2007

D'après Virginia Woolf...

(que je révère)

"La vie, à force d'être faite de ces petits incidents distincts que l'on vit un à un, finit par faire un tout qui s'incurve commme une vague, vous emporte et, retombant, vous jette violemment sur la grève"

Au cours de ses oeuvres, Virgina Woolf navigue souvent sur la métaphore aquatique pour décrire la vie, les sentiments, les pensées qu'elle aborde dans ses romans et elle fait apprécier à son lecteur la confluence entre l'eau et l'être humain à travers son écriture fluide et vive.

Ce que j'aimerais écrire comme elle...

La vie d'après Dobby ressemble souvent à un vieux jeu vidéo de Mario sur Super Nintendo. Tu penses qu'il faut simplement avancer et ensuite, tu tombes sur des problèmes: des tortues vertes et rouges, des fleurs carnivores...Le piège commence lorsque tu t'habitues à ces obstacles, non seulement d'autres apparaissent, dont certains ne sont que des tortues améliorées (avec des ailes, des casques, des massues)mais à cause d'eux, tu négliges tes petits ennemis familiers. Ainsi, tu te fais tuer par une bête tortue verte, le petit tracas dont tu te joues en temps normal.

Heureusement, tu découvres des bonnes surprises: des champignons rouges qui font grandir, verts qui te font gagner une vie, une plume qui te permet de voler...Cependant, tu as beau visiter tous les mondes de fond en comble, engranger des monceaux de pièces d'or, vient toujours un moment où il te faut affronter le boss du niveau. Et la victoire signifie seulement que tu vas devoir en affronter un plus vicieux et plus cruel dans quelques temps.

Et puis, parfois, tu ne sauvegardes pas et il faut recommencer depuis le début.

18 mars 2007

Duo

(Joaquin Sorolla, Niñas en el mar, 1909)

1)Pour répondre tout de suite à certaines insinuations je précise que oui, le jaune est bien ma couleur préférée, je suis toujours le colonel Moutarde au Cluedo, je n'aime que les fleurs jaunes et je tempête contre la fatalité qui veut que les vêtements jaunes soient souvent importables.

Et le rose...réveille ma gourmandise, quand je vois de la nourriture rose, j'en veux aussitôt (d'où mon choix de glace à Haagens-Dazs... et dans n'importe quel glacier...au fait si vous en avez l'occasion, goûtez le sorbet à la pêche de vigne, c'est rose pâle et très rafraîchissant). D'où sûrement aussi le choix de couleur pour ce blog, j'aime le jaune mais le rose me donne envie.

Différence entre un jugement purement esthétique et une attirance traduisant mes plus bas instincts? Ou alors j'associe le jaune au domaine naturel et le rose à tout ce qui relève de la construction et de l'artifice? Ou j'essaie de me raccrocher à un goût présent chez moi dès la petite enfance ("Tu veux quelle robe?" Dobby de 5 ans "la zaune!") et n'ose avouer ma prédilection pour le rose de peur de passer pour une joueuse de Barbie attardée?

(Je n'ai d'ailleurs jamais joué à la Barbie, oh j'en avais hein, comment empêcher les gens d'offrir des Barbies à une petite fille? "Oooh elle s'appelle comment cette jolie poupée?" Dobby de 8 ans "Euuuh...Barbie" "Et celle-là?" "Euuuuuuuuuuuuuh...Barbie-la-brune?". En revanche, je jouais aux Polly Pockets et je donnais aux arbres de ma cour de récré des noms tirés de mes lectures de l'époque, bandes dessinés, bibliothèques rose et verte: ils s'appelaient donc Yoko, Pol, Vic et Annie.)


2) Prawn et moi ne sommes malheureusement pas parties du Petit Palais pendues aux bras (et avant-bras musclés) de deux magnifiques étudiants. Nous avons cependant rencontré deux grands peintres, Sargent et Sorolla. Ils sont rassemblés au Petit Palais sous le titre de "Peintres de la lumière". "Peintres des femmes" n'aurait été pas été mal non plus comme titre, leurs modèles ont des poses gracieuses et en même temps tellement réalistes qu'on doute parfois d'être face à tableau "Non, c'est une photo là?" et ils rendent tous deux les vêtements féminins d'une manière vaporeuse incroyable, j'avais envie de les saisir à pleine main pour en sentir la douceur. "Peintres du blanc" aussi, je ne croirais plus jamais que le blanc n'est pas une couleur après avoir vu l'intensité que Sargent et Sorolla savent lui donner. (En réalité j'ai rencontré plus de monde, en m'approchant et m'éloignant des tableaux pour mieux les contempler, j'ai heurté une trentaine de nonagénaires en goguette)
Conclusion de la sortie de la crevette et de l'elfe: changement de décor, on se retrouve à Décathlon.
Prawn et Dobby: "OOOOOOOHHHHH"
Dobby: "En fait yen existe plein des sports"
Prawn (religieusement): "Ouais"
Conclusion de la note: moi je préfère Sorolla




14 mars 2007

En vrac

Le mois de février est terminé.

Il fait très beau...surtout quand on se rappelle qu'on est toujours en hiver.

Plus pour longtemps car le printemps arrive...Il y a des fleurs partout.

Notamment des jonquilles au Panthéon du 16 au 18 mars: une jonquille coûte deux euros, reversés à l'institut Curie pour la recherche sur le cancer.

Les jonquilles sont mes fleurs préférées. Je vais en cueillir dans les bois près de chez mes grands-parents. Elles ne sentent rien mais ressemblent à de petits soleils.

Si le printemps arrive, mon anniversaire aussi. Même pas triste à l'idée d'avoir 22 ans.

Le jaune est ma couleur préférée, c'est peut-être pour cela que j'aime les jonquilles en fait...Rien que le nom de la fleur est joli, un peu vieillot mais mignon.

Depuis l'épisode de Veronica Mars de vendredi, j'ai la chanson "Don't stand so close to me" de the Police dans la tête d'où conflit avec "Shoot the runner" de Kasabian, autre chanson qui trotte allégremment dans mon cerveau.

Je ne sais pas pourquoi je mets toujours "allégrement" après le verbe "trotter" (faut dire que je n'utilise pas si souvent ce verbe)

Je veux tomber amoureuse.

Ah, le printemps...

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01 mars 2007

l'heure zéro

Quand j'ai appris que m6 diffusait Veronica Mars, j'ai eu soudainement envie de ressortir mes vieux séries Mag', mes bracelets-chapelets et mon album de Saez: la double vie d'une lycéenne blonde, cela me rappelait "Buffy" et mon adolescence (heureusement) enfuie.

Les premiers épisodes ne m'ont pas vraiment convaincue:
1) Une mini-explosion commandée à distance par la télécommande d'un avion en maquette, j'avais vu mieux dans le club des 5
2) Une chanson de générique que je connais déjà par coeur (album sorti en 2003)
3) Machinchose Hilton invitée (dans un rôle de crétine riche...la capacité d'imagination des scénaristes en prend un coup)
4) Des failles grosses comme mon ignorance en matière scientifique dans le scénario (Si la voiture n'a pas été volée, pourquoi l'oncle de Weevil dit qu'elle est passée dans son garage clandestin?)
5) Des flash-back qui semblent avoir pour principal motif de montrer que Kristen Bell (interprète de Veronica), elle est quand même mieux les cheveux courts.

Comme je n'ai pas l'habitude de juger rapidement (en fait si, c'est mon activité préférée) j'ai continué à regarder (parce que cela commence à 18h55, heure à laquelle je suis généralement rentrée chez moi depuis dix minutes et où j'aspire au repos lobotomisant de mon petit écran).

Et (pour une fois) j'ai bien fait.

L'enquête que mène Veronica sur l'assassinat de sa meilleure amie progresse rapidement, des nouveaux indices apparaissent. J'avais peur d'une simplification extrême "Tout va mal parce que Lilly est morte, je vais retrouver le meurtrier et tout recommencera comme avant, youpiiiiii"(allez on fait la roue et on secoue les pompons). Oui mais non. Parce qu'en héritiers (conscients ou pas) d'Agatha Christie, les scénaristes ont bien compris qu'un crime n'est pas le début, mais la fin d'une histoire. Les tentatives de Veronica pour faire surgir la vérité vont la conduire à éclairer des zones d'ombres, y compris au sein de sa propre famille. Je n'ai vu que quelques épisodes mais la démarche de l'héroïne s'apparente de plus en plus à travail de psychanalyse: découvrir ce qu'il y a autour d'elle, au fond d'elle, pour continuer à vivre.

Malgré l'ambiance lycée, les adultes ne sont pas pas que des vagues figures sympathiques ou antipathiques. Keith Mars, le père de Veronica, a un rôle important: son expérience de la vie et des enquêtes est bien utile pour tempérer sa géniale mais parfois bien trop jeune fille. Parce que malgré son intelligence, son courage et son aplomb, Veronica est loin d'être infaillible, on n'a pas affaire à un Sherlock Holmes en minijupe (très jolies d'ailleurs souvent les minijupes) mais à une adolescente douée, impertinente, à la recherche d'un futur, d'un peu d'affection pour le présent et de beaucoup de vérité sur le passé.

D'autres personnages se révèlent petit à petit bien intéressants, que ce soit Duncan Kane, qui cache derrière son beau visage lisse (trop lisse à mon goût mais bon) une certaine inadaptation à son milieu de fils à papa ou le meilleur ami de celui-ci, une tête-à-claque et un trublion né qui n'hésite pas à piéger son hypocrite de père en sachant ce que cela va lui coûter.

Un bémol? Hummmm...Je suis en train de découvrir la série, je m'enthousiasme peut-être pour rien ou en tout cas, pas pour les bons éléments. Ah tiens je sais! La plupart des personnages ont un sacré sens de la répartie, à commencer par Veronica elle-même qui ne perd pas une occasion de justifier sa réputation de garce. Mais je suppose qu'il s'agit d'une série beaucoup plus drôle et percutante en VO: les répliques semblent avoir une saveur artificielle en français (ce sont des bonbons au goût reconstitué de fraise, pas à la fraise) et on perd de nombreuses allusions (dans l'épisode d'hier le proviseur parlait d'une paire de bottes, son interlocuteur lui répond "celles qui sont faites pour marcher?")

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