Jaimelesfraisiers

Une citation que je devrais mettre en pratique "the way the world worked-which was badly-was just a strong incentive to live purposefuly and to be determined about living well"

24 août 2007

Harry Potter et les reliques de la mort

Je suis face à un gros problème: j'ai très très envie de parler du dernier Harry Potter, très envie de faire un classement de mes personnages préférés et envie de faire savoir à tous ceux qui se trompaient sur Rogue que moi j'avais raison (d'abord).

Oui mais. Mais si jamais, on ne sait pas toujours, si jamais un fanatique obsédé non-anglolecteur de Harry déboulait ici, parcourait cette note sans comprendre qu'il s'agit du dernier tome (donc un fanatique obsédé non-anglolecteur crétin) et décidait de se venger parce que je lui aurais gâché tout son plaisir (donc un fanatique obsédé non-anglolecteur crétin violent).

Bah je serais mal. Parce que les fanatiques obsédés de Harry Potter, ils font peur. Vraiment. Ils sont capables d'acheter le tome 7 en anglais (moi aussi) de l'acheter dès la nuit de la sortie (moi aussi aussi) et de faire la queue debout pendant 3 heures (encore moi aussi aussi). Là où ils commencent à être flippants (quoi je n'ai pas besoin d'en rajouter?), c'est lorsque pendant 2 heures ils discutent pour savoir si Rogue est gentil ou méchant, qu'ils se mettent à chantonner un truc horrible ressemblant vaguement au thème musical des films et qu'ils se dessinent des cicatrices au mascara sur le front (et qu'ils transpirent tellement dans la librairie bondée que le mascara coule humm so sexy). On trouve même parmi eux des êtres aux perversions incroyables, comme une fille complètement folle de Fleur Delacourt (qui devient un personnage acceptable dans le tome 6, mais rien d'optimal.)

Alors dans les prochaines notes, je ferai le compte-rendu de mes autres lectures de l'été et les classements d'autres personnages. J'ai beau m'en plaindre, je tiens quand même à mon corps. Je ne suis pas contre quelques petits changements (au niveau des cuisses par exemple, pour cesser d'avoir des visions de gelée à chaque fois que par inadvertance je les regarde, ce qui arrive très rarement, vu que mes cuisses et moi avons mis au point une forme particulièrement élaborée de ségrégation, together but separate) ou des échanges (si je perds mes cheveux, je peux avoir un troisième oeil?). En revanche, je souhaite garder mes deux mains (même si une suffit pour devenir un Jedi) mes deux pieds, mes deux oreilles (here i am, stuck in the middle with you), mon nez...Bref, je vais être patiente.

(Un vrai fan de Harry aurait appris l'anglais rien que pour la sortie du tome 7)

15 août 2007

Un peu plus loin sur la droite

J'ai plusieurs mauvais penchants (écrire très peu sur mon blog, prendre un ton hautain pour donner des explications, commencer les phrases par "moi je", me révèler incroyablement sarcastique-à se demander comment j'arrive à sentir le goût de la nourriture avec une telle acidité en permanence sur la langue- soupirer sans raisons, me plaindre...) mais le pire (en tout cas celui qui pose le plus de problèmes) c'est que je déteste, je déteste qu'on m'aide ou me donne des conseils sans que je l'ai demandé. Je considère cela comme une intrusion impardonnable dans ma vie privée. Je sais que tout part d'une bonne intention, je sais que je devrais être reconnaissante mais je n'y arrive pas, en tout cas, pas sur le moment (et dans la plupart des cas, si je m'en veux de m'être emportée, je reste fermement convaincue que l'autre n'avait pas à agir ainsi même s'il l'a fait pour mon bien_ enfin ce qu'il a pensé être mon bien)

Il y a aussi la version édulcorée, quotidienne et totalement ridicule de ce travers. Ainsi, je ne compte plus les disputes avec ma mère qui ont commencé parce qu'elle avait rangé mes vêtements (oui ils étaient en boule par terre mais 1) ils étaient sales 2) je n'en avais pas encore assez pour faire une machine surtout qu'il faut économiser l'eau pour attention mot magique "l'environnement" 3) ils cachaient le fait que la moquette avait besoin d'un bon coup d'aspirateur). Elle, abasourdie par ce déchainement de violence alors qu'elle était en droit d'attendre des remerciements, concut généralement "Tu as le même sale caractère que ton père".

Sauf que.

Sauf que hier mon père a pris la voiture de ma mère. Il est rentré, s'est installé dans le jardin, ma mère est venue discuter avec lui pendant que je préparais un brownie dans la cuisine.

"Ohlàlàlà ta voiture mais il y a des papiers partout par terre, de la poussière, des toiles d'araignées...Heureusement j'ai nettoyé."

Ma mère, sur la défensive "Pourquoi tu as nettoyé?"

Mon père, qui ne voit pas venir le danger"Mais je te l'ai dit, il y avait des papiers partout et des toiles d'araignées"

Ma mère, d'une sincérité désarmante"Et alors, j'aime bien comme cela" (une pause) "Et puis je suis sûre que tu as lu les papiers"

Mon père, commençant à paniquer et à élever la voix "Mais non, non, j'ai juste nettoyé, voyons, tu ne voulais pas laisser ta voiture dans cet état"

Ma mère "Si c'est ma voiture, je la voulais exactement comme ça et puis même, ce ne sont pas tes affaires".

Alors là je me suis sentie minable. C'est vrai quoi, mon pauvre papa, il est allé travailler et gagner notre pitance (surtout que ce n'est pas donné la poudre d'amande pour le brownie) et en plus il a fait l'effort de ranger la voiture, gentiment, pour éviter ce désagrément à sa petite femme. Et moi, je réagis exactement de la même manière, quand, gentiment, ma maman m'évite des tâches ménagères dans ma chambre.

...

En réalité, j'ai fermement soutenu ma mère. Il s'agit de sa voiture, déjà elle l'a prêtée, mon père était censée la rendre dans l'état. Ok, l'état était catastrophique, mais il connaît ma mère, il sait que ce n'est pas une souillon et qu'elle allait la nettoyer. Qu'est-ce qu'il a à se mêler de ce qui ne le regarde pas, personne ne lui a rien demandé. Elle a bien le droit de faire les choses comme elle veut, quand elle le veut sans avoir à supporter l'air vaguement supérieur et protecteur "oui moi dans ma grande bonté j'ai fait ce qui était nécessaire pour toi pauvre petite chose incapable".

Je sais, je suis une garce, ma mère en serait une si elle n'était une mère et mon père est une pauvre victime qui devrait demander de toutes urgences l'asile familial à Glen Oak.

N'empêche que je suis ainsi. Cela changera peut-être, après tout je vais changer tout au long de ma vie et ce côté arrivera peut-être à s'estomper. Si je demande un service, évidemment que je suis reconnaissante. Si je vais mal et que je le dis, évidemment que j'apprécie le réconfort qu'on m'apporte. Mais bien souvent, je ne veux ni services, ni conseil, ni réconfort; je préfère parler de ce qui ne va pas pour réussir à définir exactement ce que c'est; je préfère faire les choses par moi-même quitte à me tromper; je préfère qu'on ne passe pas les limites que je crée. Je ne veux pas qu'on m'aide, je veux qu'on m'écoute et qu'on me laisse parfois tranquille. Parce que j'ai besoin, de temps en temps, d'être tranquille.

Et puis je suis certaine qu'il les a lus, ces papiers.